1947 V 23 – “Vielle femme désolée “

Code XL : xavier de langlais-OR-HST-VFD-SD-ROS-1947 V 23

Titre : 1947 V 23 “Vielle femme désolée ”  (VFD)  

Technique : Huile sur toile  (HST)

Description : Une vieille femme décrèpie, symbolisant l’humanité déchue, ne comprenant rien au désastre. écrit l’artiste dans son journal 

Date : 1947 V 23

Précision date :  Signe   Non Daté (SND)

Dimensions :      format   F 15 : 63 x 52  Format Figure 15  

 

Collection :  Privée France Famille

Thème : Etude anatomique 

Toiles des année 40

Fond : Rose (ROS)

Connu du public par : non connu

Extrait du journal du Peintre :

Triptyque pour le congrès eucharistique de Nantes  23/05/1947 

Je prépare depuis 15 jours, un grand triptyque de 2m30 de haut sur 5m de long, pour l’exposition d’art sacré qui doit avoir lieu à l’occasion du Congrès Eucharistique de Nantes.

L’exécution de cette toile non “commandée” et ensuite impossible à caser, constitue un véritable défi au bon sens. J’utilise pour tendre ces 3 panneaux jusqu’à mon dernier bout de toile. Mais j’en ai assez de peindre au centimètre carré, alors que je ne rêve qu’échafaudages et coupoles. Du coup profitant de cette occasion de me faire connaître d’un certain public, que l’on peut supposer éclairé, je me suis passé commande à moi-même, comme au beaux jours du radeau de la Méduse !

Titre : “Prière pour la Paix”. A gauche Adam et Eve grandeur nature, entrevoyant les conséquences lointaines de leur faute et appelant déjà de toute la nostalgie de leur âme, le RACHAT. Au centre la Vierge recevant l’enfant, au-dessous, les ruines d’un paysage de guerre. A droite enfin ! Une vieille femme décrèpie, symbolisant l’humanité déchue, ne comprenant rien au désastre. Mes trois cartons sont achevés et transposés sur toile.

Mes trois toiles n’étant pas du même grain, j’en ai rendu l’aspect uniforme en les grainant à la sciure de bois. Avec la préparation suivante :

1) couche de case Arti (case arti 1k, eau 1 litre, saupoudrée de sciure de bois)

2) 1 couche de colle totin 200grs, eau 2 litres, blanc d’E 800 grs, terre de sienne naturelle 125, ocre jaune 25, bleu d’outremer 50.

Exécuté aujourd’hui sur une toile de 12 F, même préparation, d’un morceau de ma composition. En grande surface j’ai l’impression que le procédé Méheut semble pauvre, ne convient pas à l’effet que je cherche.

24/05/1947 Exécuté un autre morceau sur toile de 5 F (même fond) avec huile ordinaire Lefranc + un peu de cire et de ponce, en me servant de pétrole comme véhicule. Je m’en tiendrai à ce procédé.

27/06/1947 J’ai mis à peu près un mois à peindre le triptyque complet. Il m’est arrivé une mésaventure incroyable. Le triptyque était déjà en place, et en bonne place, au centre d’un panneau dans la première salle du Musée, lorsque le Chanoine président le Jury s’aperçut, Seigneur ! que mon Eve était, telle que le créateur l’avait faite. A peine masquée d’une ceinture de feuillage … Scandale et décrochage ! Je me suis bien entendu défendu comme un diable, mais en vain, alléguant l’exemple de la Sixtine, encore qu’il s’agisse ici d’un Musée et non d’une chapelle. J’ai eu la consolation d’avoir pour moi, tout le reste du clergé, fort curieux, bien entendu de jeter un coup d’œil sur le tableau censuré. Autre compensation morale : le panneau central (seul rescapé du désastre), a attiré pas mal de regards.

 

 

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