Combrit. Le chemin de croix de Xavier de Langlais classé
Une moitié du chemin de croix de Xavier de Langlais, bientôt installé sur le mur intérieur de la chapelle de La Clarté, qui vient d’être classé au mobilier des Monuments Historiques. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Publié le 18/09/2019 à 21h45
Remis depuis 2007 à la chapelle de La Clarté de Combrit (Finistère), le chemin de croix de Xavier de Langlais vient d’être classé par les services de l’État, au titre du mobilier des Monuments Historiques.
Appartenant à la province de France des frères de Saint-Gabriel, ce chemin de croix, comprenant quatorze stations de 65 kg chacune, de style contemporain, réalisé en ciment recouvert d’émaux se trouvait auparavant dans la chapelle de l’école Saint-Gabriel. Il a été réalisé en 1933 par Xavier de Langlais, à la demande du frère Pierre Durand, directeur de l’école à l’époque, sur un support dans lequel l’artiste avait fondé beaucoup d’espoirs.
Il pensait mettre son œuvre à l’abri des dégâts faits par l’humidité tout en espérant un début d’industrialisation. Cette chapelle ayant fait l’objet de travaux, il y a plusieurs années, ce chemin de croix avait été remisé. Il faudra attendre le début du XXIe siècle et l’initiative de Xavier Coïc, ancien intendant de cet établissement scolaire, actuel secrétaire général de l’association Mein ha Dour, pour qu’une démarche soit entreprise auprès de la congrégation des frères.
Une initiative de la Drac
Le frère Louis Le Floc’h, également ancien directeur et originaire du quartier de La Clarté, a accepté, en 2007, de mettre à la disposition de l’association cette œuvre. Elle a été ensuite installée dans la chapelle de la Clarté, selon les instructions de la commission d’art sacré du diocèse et du conseil économique de la paroisse.
Lors d’une visite de la chapelle, en 2016, Isabelle Gargadennec, responsable à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), au regard de ce mobilier, avait alors proposé aux propriétaires l’éventualité qu’il soit classé. Cela permet, d’une part, son éventuelle restauration, car il a vieilli, et, d’autre part, de mieux faire connaître ce patrimoine religieux, œuvre d’art unique en son genre.
La constitution d’un dossier s’est alors imposée pour faire cette demande de classement, qui a été aussitôt transmise, au nom de l’association Mein ha Dour, à Brigitte Le Gall, adjointe au maire, et complétée par les documents que possédait l’association. Une fois établi, le dossier a été remis à la Drac.
Tous ces éléments ont ainsi permis à ce chemin de croix, après étude des services de l’État, d’être inscrit au titre des Monuments Historiques.
Pour le moment, il n’est pas visible, du fait des travaux de réfection de la chapelle en cours. Il a été déposé et stocké dans une caisse. Il sera réinstallé sur les murs de la chapelle à la fin de la deuxième tranche de travaux. Le visiteur pourra alors l’admirer dans toute sa splendeur.
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