La Jeunesse Bretonne sur les pas de ses Saints saint Corentin dans son ermitage de la foret de Nevet
couverture illustrée en bichromie qui est imprimé en encre brune et jaune
Illustration Originale
SR-RS-JBS-PP-1s6
ANNEE : 1936
TECHNIQUE : Encre (EN)
TYPE ILLUSTRATION : ILLUSTRATION PLEINE PAGE
ORDRE : 1 à la p11
TAILLE : 13*23
Commentaire du dessin : couverture illustrée en bichromie qui est imprimé en encre brune et jaune
est paru dans :
Saint Corentin
Cet extrait sur la vie de Saint Corentin est issu de l’ouvrage « La Jeunesse Bretonne sur les pas de ses Saints », écrit en 1936 par Marthe Le Berre.
Saint Corentin est l’un des saints les plus populaires de la Basse-Bretagne. Il est le premier aussi des saints Fondateurs des Evêchés bretons que visitaient, jadis, nos Pères, dans l’antique pèlerinage du Tro-Breiz…
Corentin naquit, au VI°Siècle, sur le sol-même de notre Cornouailles. De bonne heure, il se sentit attiré vers la solitude. Jeune prêtre, il choisit, pour s’y retirer, la forêt de Nevet, en Plomodiern. Là, séparé de tout commerce avec le monde, il menait une vie de recueillement et de prière. A peine en détournait-il le temps s’assurer son existence matérielle. Il se contentait, dit l’aimable historien de nos Saints, le Dominicain Albert Le Grand : « de gros pain qu’il mendiait quelquefois aux villages prochains, et de quelques herbes et racines sauvages ». Mais à ce menu frugal, Dieu ajoutait le poisson miraculeux que le bon Albert nous montre se présentant chaque jour au saint. Celui-ci, d’après la Légende, en prélevait une part suffisante à sa nourriture quotidienne, après quoi il le rejetait dans la fontaine où « tout à l’instant, il (le poisson) se trouvait tout entier sans lésion ni blessure ». Il est rapporté qu’un « curieux » voulut s’assurer, par lui-même, de ce prodige. Mais le petit poisson, coupé par cette main étrangère, resta « blessé » jusqu’à ce que Saint Corentin, de sa bénédiction, le guérit.
Le Roi Gradlon, de Cornouailles, vint un jour avec sa suite chasser dans la forêt de Nevet. Grande fut sa surprise d’y trouver Saint Corentin et, plus grand encore, son étonnement d’apprendre la sainteté de son existence. Cet étonnement ne connut plus de bornes quand il eut demandé, peut-être un peu par ironie, au solitaire s’il pouvait lui donner à manger, à lui et à tous ses hommes d’armes, et qu’il vit le petit poisson de la fontaine faire tous les frais du repas.
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