St Melaine – Saint Melaine, évêque
Code XL : TS-9SB-MEL
Titre : St Melaine
Saint Melaine, évêque de Rennes
Né un 6 Janvier au milieu du V° Siècle près de Platz (actuelle Brain-sur-Vilaine), Saint Melaine serait fils d’un riche propriétaire gallo-romain. Ses parents, d’une grande piété, lui donnèrent une grande instruction et une belle Foi : « « Il n’y avait pas pour lui de plus grande joie que de visiter les églises, fréquenter les hôpitaux et s’exercer à toutes sortes d’oeuvres charitables » (Albert Le Grand, Vie des saints de Bretagne).
D’abord attiré vers une vie de prière et d’ascèse, il fonde un monastère sur le domaine familial, où il est aussitôt rejoint par quelques moines. Mais ce temps ne fut pas long : l’évêque de Rennes, Saint Amand, était alors accablé par la maladie, et le désigna comme son successeur : « Fils bien-aimé, murmure-t-il, prépare-toi à veiller avec sollicitude sur le troupeau que le Souverain-Pontife doit te confier après ma mort » (Roumain de la Rallaye, Vie des saints de Bretagne). Ordonné évêque en 505, Saint Melaine se distingua rapidement par son zèle apostolique, et la sagesse de ses décisions.
Il devint alors conseiller de Clovis, qu’il encourage à bâtir de nouvelles églises, monastères et chapelles, tout en essayant de préserver une relative paix entre francs et gallo-romains. En parallèle, il veille à préserver la Foi catholique des hérésies qui se multiplient dans ces temps troubles. L’exemple le plus célèbre reste cette lettre « Viri venerabilis », envoyée entre 511 et 520, aux moines Catihernus et Lovocatus, qui condamne avec force et sans détour la participation des conhospitae (hôtesses jointes) à la liturgie et la participation au sacrifice divin : « La nouveauté et la superstition que démontre cet acte dont nous n’avions encore jamais entendu parler ne nous chagrine pas peu parce que, une telle horrible secte, qui n’avait jamais existé en Gaule, à moins qu’on ne nous prouve le contraire, semble émerger à notre époque. Les Pères Orientaux l’ont dénommée Pépodianisme, se basant sur le fait que Pépodius était l’initiateur de ce schisme. Du fait que ces gens sont supposés avoir des femmes en tant qu’associées au sacrifice divin, les Pères ont prescrit que quiconque s’attacherait à cette erreur serait déclaré séparé de la communion ecclésiastique ».[1]
Tout au long de son épiscopat, il multiplie les miracles et œuvres saintes, le dévouement aux plus pauvres et la défense des populations. C’est ainsi qu’en 511, au Concile d’Orléans qui réunit l’épiscopat franc (Rennes ne devient bretonne qu’en 851, après le traité d’Angers), il est l’un des plus ardents défenseurs des bretons et des populations locales : « Melanius regardait le fardeau de l’épiscopat, qu’on lui avait imposé, comme l’obligeant à s’occuper des affaires publiques, à s’inquiéter des soucis de la foule, des questions qui troublaient le monde, à se prêter dans une certaine mesure aux mœurs du siècle » (Albert Le Grand, Vie des saints de Bretagne).
Il rend son âme à Dieu vers 530, et serait enterré sur la colline du Champ du Repos à Rennes, là où est aujourd’hui bâtie l’église Notre Dame en Saint Melaine de Rennes. Les invasions vikings du X°Siècle obligent les moines locaux à s’enfuir, non sans avoir la prudence de prendre les reliques de Saint Melaine, jusqu’à l’abbatiale de Preuilly sur Claise (Indre et Loire). Quelques années plus tard, les reliques reviendront dans le Diocèse de Rennes, où elles sont encore aujourd’hui.
[1] Licinius de Tours, Melanius de Rennes et Eustaches d’Angers, « Viri Venerabilis »,
dit L. Duchesne, « Lovocat et Catihern, bretons du temps de Saint Mélaine, » Revue de Bretagne et de Vendée 7 (1885)
Type d’illustration : carte et image : (CI)
Année : 1938 ?
Type d’édition : Illustration originale (IO)
Thème : Thème religieux (TR) cette gravure fait partie de la série des 9 saints fondateurs bretons.
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