1932 Chemin de croix à Ste Anne d’Auray – Projet abandonné

Code XL : TS-CCSA-1932

Titre :  1932 Chemin de croix à Ste Anne d’Auray    (CCSA)

Ce dessin est publiée en carte postale de Ste Anne d’Auray  et cité sur un dépliant présentant le travail des artistes de “An Droellen” mouvement d’artistes chrétiens pour l’art nouveau en Bretagne.

Type d’illustration : Tirage en série  (TS)

Année : 1932

Type d’édition : Illustration originale (IO)

Thème : Chemin de croix

Dimensions :  à préciser

Histoire de Ste Anne d’Auray :

Dès mars 1932 il travail sur des esquisses sur un chemin de croix du mémorial : il écrit dans son journal : J’ai recommencé d’autres esquisses pour Sainte Anne, celles que j’avais faites au crayon noir fixe avec rehauts de brou de noix et de gouache blanche sur papier Canson à grain gris verdâtre, ne rendaient pas. La matière elle-même était hostile. Le papier Ingres et le fusain me servent mieux..

 le 21/5/1932 :  Je suis donc désigné pour dessiner et mettre en œuvre le chemin de croix du Monument aux morts de Ste Anne d’Auray. C’est une merveilleuse occasion d’être entendu de beaucoup, une chance unique de prêcher le Beau !

Sainte Anne d’Auray le 1/01/1933 : Il a fallu que je connaisse cela aussi : La cabale de Sainte Anne d’ Auray. Deux fragments isolés d’un ensemble ( 2 stations sur 14) en but à toutes les admirations et à toutes les critiques, ce sont malheureusement les critiques qui laissent les traces les plus profondes.

Deux stations  – Deux projets sur fibro ciment, des deux panneaux l’un a été brisé… en le descellant, l’autre qui celui-là était toléré de tous sinon aimé est seul demeuré.

Esquisse sans doute de la station VI détruite dont malheureusement ne subsiste aucune photo !

Vous n’appelleriez pas « cabale » ce coup monté : le descellement clandestin d’une œuvre en dehors de l’architecte qui l’avait admise, en dehors de l’auteur lui-même qui n’a su «  l’accident » que par ricochet de hasard. Ce n’est pas une brillante action : l’enlèvement et la destruction d’une œuvre, on croirait une équipée d’écoliers, mais ces écoliers là  ont 50 ans. Ce qui est vraiment  triste c’est le mobile profond : l’Éternelle incompréhension des  ”Masses livresques”.

Esquisse de la station XIII qui n’a pas été détruite en 1932 et qui est restée 4 ans en place de 1932 à 1936 puis détruite à son tour.

Dessin de RY Creston d’une pieuse bretonne priant devant cette station de chemin de croix.

 17/05/36   Nouvelles intrigues à Ste Anne d’Auray : coup de pied d’âne. Ma station a été exposée 4 ans, éditée en cartes pieuses comme maquette du futur chemin de croix. Toutes les quêtes que le clergé a faites, ont été faites au nom de cette ébauche, pour qu’elle devienne une réalité. Or sans même me prévenir, ces Messieurs du haut clergé se sont permis de retirer ma station scellée au mur du monument et de la remplacer par une autre d’une Maison de Piété de Lyon, m’a-t-on dit !!!

Je l’ai appris par le brave père Rosot qui, de même que quelques artistes bretons, a la gentillesse de se mettre en colère en mon lieu et place. Je pourrais évidemment  faire attaquer l’Evêché par les “Artistes Français”.

La publicité faite autour du chemin de croix de Ste Anne, prouve surabondamment que mon projet était accepté fermement, bien que je n’aie nulle lettre à montrer (parole ne vaut pas signature). D’ailleurs généralement on ne laisse pas exposé 4 ans durant, un projet évincé et surtout, on ne quête pas en sa faveur.

Gagner un procès, c’est très bien, mais certaines victoires coûtent cher. Je n’aurais plus ensuite aucune chance de commande dans le Vannetais d’ici longtemps. C’est une première raison, la seconde c’est que je serais très ennuyé si j’étais pris au mot et si j’étais contraint de travailler pour Ste Anne. J’ai déjà eu trop de déception sur ce terrain là, trop de tribulations, surtout pour un résultat fatalement compromis et puis le temps me manque en ce moment, il leur faudrait attendre et ce serait prétexte encore à m’éliminer.

Ce que je puis faire et que je dois faire, dans tous les cas et avant toute autre chose, c’est demander une explication écrite, qu’il leur sera je crois difficile de donner. De cet échange de lettres dépendra ma conduite.

 

En 1928 il avait déjà travailler sur Ste Anne d’Auray pour le portfolio des Seiz Breur :

1928 Santez Anna ou Sainte Anne d’Auray gravure en bichromie

Annexe(s) :


Original :




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