1928 Sant Padern ou Saint Paterne gravure en bichromie
Titre : Sant Padern (PAD)
Édition : Kornog (KOR)
Auteur : Xavier de Langlais
Illustrateur : Xavier DE LANGLAIS
Type de publication : Tirages en serie (TS)
Type d’édition : Edition originale (EO)
Langue : Breton
Année de publication : 1928
Dimensions : 23×35 cm
Synopsis : gravure sur bois tirée du portfolio :
Ar Seiz Breur Portfolio «Pevarzek sant a Vreiz», 1928
(Quatorze saints de Bretagne) dédicacé à Jeanne MALIVEL (1895-1926)
Tirage en 2 versions :
- Suite de 14 gravures sur papier RIVES numérotée sur /50 aux éditions Kornog, dans sa jaquette.
- suite de 14 gravures sur papier signées non numéroté, tirage ordinaire
Code XL : TS-KOR-PAD-EO-1928
Saint Patern de Vannes
évêque de Vannes (Ve siècle)
surnommé aussi Patern l’Ancien, pour le distinguer de celui de Coutances en Normandie.
On connaît peu de choses de lui, mais l’auteur imaginatif de l’aimable roman hagiographique connu sous le nom de ‘Vita Paterni’ supplée largement à ces lacunes. Ce Breton d’Armorique émigre en Bretagne insulaire (actuellement Pays de Galles) au rebours du mouvement habituel des Bretons à cette époque. Il va fonder, au comté de Cardigan, un monastère qui prendra le nom de ‘Lhan-Paderne-Vaur’ – église du grand Paterne. On dit qu’il bâtit d’autres monastères au Pays de Galles et convertit des rois en Irlande. Au cours d’un pèlerinage en Terre Sainte, il reçoit la consécration épiscopale à Jérusalem. De retour en Armorique, le roi Caradoc lui confie l’évêché de Vannes. Le nouveau venu se lie d’amitié avec son voisin, saint Samson, évêque de Dol. Vilipendé par de faux-frères, il prend une retraite anticipée.
Voir aussi sur le site internet du diocèse de Vannes chronologie des évêques
“Le ministère épiscopal de Patern fut rude en raison des conflits latents qui opposaient les partisans d’un christianisme local de tradition celte et les partisans d’un christianisme plus gallo-romain. A ces tensions s’est ajoutée une vague d’immigration de Bretons venant de Grande Bretagne qui ne fit qu’aggraver la situation.
À Vannes en Armorique, saint Patern, évêque, qui fut, croit-on, ordonné un 21 Avril par saint Perpétue de Tours dans le concile provincial tenu en cette ville.
Mais dans ce contexte historique tendu, Patern fut un artisan d’unité, quoique mal compris des populations dont il avait la charge. Victime de dissensions très vives il fut contraint à démissionner et à s’exiler.
Il retira dans un ermitage en dehors de sa paroisse où il mourut un 15 avril, vraisemblablement en 475, dans l’oubli total.
Saint Patern est invoqué pour obtenir de la pluie.”
“Issu d’une noble famille du Pays de Galles, il aurait embrassé la vie monastique dans le comté de Cardigan et aurait fondé plusieurs monastères, dont celui de Llan-Padern-Veur, où il résida. D’autres sources historiques le disent né en Armorique. Il est en relation avec un chef local du pays de Vannes, Caradeuc. Le voilà évêque de Vannes. L’historien Duchesne place son épiscopat entre 461 et 490. Le “propre des saints” de 1660 précise qu’il aurait été choisi au concile de Vannes vers 465. Il serait mort un 15 avril, vers l’an 510. Bien que compté parmi les sept saints fondateurs des évêchés de la Bretagne, il ne fut peut-être pas le premier évêque de Vannes.”
“C’est en 1964 que le Pape Paul VI a déclaré saint Patern patron du diocèse de Vannes (Lettre apostolique Armoricae regionis). Depuis la fête liturgique de Saint Patern est fixée chaque année au 15 avril. L’ancienne date du 21 mai qui faisait mémoire de la translation des reliques a été abandonnée.”
Xavier de Langlais écrit à Ropars Hémon
Tout début 1928 : C’est autour de 1927 qu’il fait la connaissance de Roparz Hemon, alors directeur de la revue littéraire bretonnante Gwalarn. Une lettre que l’on peut dater du début de l’année 1928, montre un Xavier de Langlais maîtrisant tout juste la langue et osant écrire à l’un des plus influents jeunes bretonnants de l’époque. Il demande conseil à Roparz Hemon pour la traduction et l’orthographe des titres gravés:
« Spont am eus ho skriva e brezoneg. Rak n’oun ket gouiziek c’hoaz em yez na
gomzan ket a vihanik. Digarezit va doare, chonjet na gomzan ket ar brezoneg nemet
abaoue warlene er Sorbon. Digarez ‘ta evit va gwanded ha va flegoù fall. Kreston75
va mignon ha me hon eus ar c’hoant ober e “Engravadur war brenn” Sent Vreiz.
[…] Ha ne gredit ket ma vefe gwelloc’h evit Sent Wened skriva o anoiou e brezoneggwened gant geriou bennak evit o enor ?
Santez Anna Alre Adzavet hou pobl e ma er boen.
Santez varia en drein bezit truhehus d’emb.
Sant korneli karnag goarnit hur chetal doh en droug.
Sant Padern Gwened reit d’emb er glauieu ret evit hun est”
Ar skoueriou man e vefe evit beza gwellaet ganeoc’h mar plich. Ne fell ket d’in
skriva eur ger hep ho kuzul. »
« J’ai peur de vous écrire en breton. Car je ne suis pas encore suffisamment connaisseur dans ma langue que je ne parle pas depuis tout petit. Excusez ma manière, pensez que je ne parle breton que depuis l’année dernière à la Sorbonne. Excusez-moi donc pour ma faiblesse et mes mauvais plis. Creston mon ami et moi avons envie de faire en “gravure sur bois” les Saints de Bretagne. […] Ne croyez-vous pas pour les saints Vannetais d’écrire leurs noms en breton de Vannes avec quelques mots en leur honneur ?
Sainte Anne d’Auray relevez votre peuple qui est dans la souffrance.
Sainte Marie du Roncier, aie pitié de nous.
Saint Cornely de Carnac, préservez nos troupeaux du mal.
Saint Patern de Vannes, donnez-nous la pluie qu’il faut pour nos récoltes.
Ces exemples seraient à améliorer par vous s’il vous plaît. Je ne veux pas écrire un mot sans votre conseil. »
extrait de la thèse de Glenn Gouthe thèse 2021
- Impression noir seul
- impression bichromie orange
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