1928 Varia an Drein ou Notre Dame du Roncier gravure en bichromie

Titre : Varia an Drein ou Notre Dame du Roncier (VAD)

Édition : Kornog (KOR)

Auteur : Xavier de Langlais

Illustrateur : Xavier DE LANGLAIS

Type de publication : Tirages en serie (TS)

Type d’édition : Edition originale  (EO)

Langue : Breton

Année de publication : 1928

Dimensions : 23×35 cm

Synopsis : gravure sur bois tirée du portfolio  : 

Ar Seiz Breur Portfolio «Pevarzek sant a Vreiz», 1928

(Quatorze saints de Bretagne) dédicacé à Jeanne MALIVEL (1895-1926)

 

Tirage en 2 versions  :

  • Suite de 14 gravures sur papier RIVES numérotée sur /50 aux éditions Kornog, dans sa jaquette.
  • suite de 14 gravures sur papier signées non numéroté, tirage ordinaire

 

Code XL : TS-KOR-VAD-EO-1928

L’origine du culte dédié à Notre-Dame du Roncier remonte au haut Moyen Age. Sans doute en l’an 808. Il repose sur une tradition écrite pour la première fois par un carme du Prieuré de Josselin, le père Isaac de Jésus Maria, dans son histoire du pélérinage, publiée en 1666. L’auteur relate ainsi les faits :  » Longtemps avant que la ville de Josselin fut bastie comme la supérieure du Comté de Porhoët…, il arriva qu’un laboureur cultivant la terre où est maintenant l’église Notre-Dame, et coupant des ronces avec un faucillon que l’on voit aujourd’hui suspendu dans la voûte de l’autel, fit l’heureuse rencontre d’une « image » de Notre-Dame dans un lieu rempli de ronces, d’où vient qu’elle est nommée Notre-Dame du Roncier ». Le laboureur plaça la statue chez lui, mais elle revint d’elle même au lieu de sa découverte. L’évènement s’étant produit à plusieurs reprises, l’évêque d’ALETH (Saint-Malo-de-la-Mer) autorise qu’on lui rende un culte. La fille du laboureur, aveugle née, retrouva la vue. La nouvelle se répandit et, très vite, les pèlerins accourent au sanctuaire.

Quoi qu’il en soit, en l’absence de documents de l’époque, qui puissent appuyer ou infirmer la tradition, on doit se contenter de savoir que la chapelle de Notre-Dame-du-Roncier, fut construite aux alentours de l’an mille, par le vicomte du Porhoët, GUETHENOC.

Olivier de CLISSON meurt le 23 avril 1407 à JOSSELIN. Très attaché à sa « chapelle », il voulut y être enterré avec sa seconde femme, Marguerite de ROHAN. Cette église lui doit les débuts d’une restauration qu’achèveront ses successeurs pendant tout le 15ème siècle.

Au 17ème siècle, la vie spirituelle se concrétise par l’essor grandissant des pardons. Celui du lundi de la Pentecôte est le plus célèbre. Ce jour là, les pèlerins accourent non seulement des paroisses voisines, mais de tous les diocèses de Bretagne. En mai 1738, trois enfants du bourg de CAMORS sont guéris d’un mal appelé « aboiement ». Ce miracle va donner au pardon un caractère particulier, JOSSELIN devient le pèlerinage « des aboyeuses ». Celles-ci souffraient d’épilepsie.

 

Pendant la Révolution, la statue de Notre-Dame est brûlée. Le mobilier et le trésor souffrent du mouvement de déchristianisation : tout est descellé, brisé, expédié au loin dans les fabriques de canons, l’église devient un magasin à fourrage, on y bat la moisson.

Le 8 septembre 1868, la nouvelle statue de Notre-Dame est couronnée, une foule immense fête l’évènement. En avril 1891, le pape LEON XIII octroie le titre de basilique Mineure à l’église Notre-Dame-du-Roncier. Les grands travaux de restauration commencent en 1885. On construit une voûte en bois, un maître autel en pierre. On transforme la chapelle Sainte-Catherine. Pour couronner le tout, le 8 septembre 1949, la flèche est inaugurée par son Eminence le cardinal ROQUES, archevêque de RENNES.

Source :

De 808 à 2020…

Supplique à Notre-Dame du Roncier

 

Xavier de Langlais écrit à Ropars Hémon

Tout début 1928 : C’est autour de 1927 qu’il fait la connaissance de Roparz Hemon, alors directeur de la revue littéraire bretonnante Gwalarn. Une lettre que l’on peut dater du début de l’année 1928, montre un Xavier de Langlais maîtrisant tout juste la langue et osant écrire à l’un des plus influents jeunes bretonnants de l’époque. Il demande conseil à Roparz Hemon pour la traduction et l’orthographe des titres gravés:

« Spont am eus ho skriva e brezoneg. Rak n’oun ket gouiziek c’hoaz em yez na
gomzan ket a vihanik. Digarezit va doare, chonjet na gomzan ket ar brezoneg nemet
abaoue warlene er Sorbon. Digarez ‘ta evit va gwanded ha va flegoù fall. Kreston75
va mignon ha me hon eus ar c’hoant ober e “Engravadur war brenn” Sent Vreiz.
[…] Ha ne gredit ket ma vefe gwelloc’h evit Sent Wened skriva o anoiou e brezoneggwened gant geriou bennak evit o enor ?

Santez Anna Alre Adzavet hou pobl e ma er boen.
Santez varia en drein bezit truhehus d’emb.
Sant korneli karnag goarnit hur chetal doh en droug.
Sant Padern Gwened reit d’emb er glauieu ret evit hun est”
Ar skoueriou man e vefe evit beza gwellaet ganeoc’h mar plich. Ne fell ket d’in
skriva eur ger hep ho kuzul. »

« J’ai peur de vous écrire en breton. Car je ne suis pas encore suffisamment connaisseur dans ma langue que je ne parle pas depuis tout petit. Excusez ma manière, pensez que je ne parle breton que depuis l’année dernière à la Sorbonne. Excusez-moi donc pour ma faiblesse et mes mauvais plis. Creston mon ami et moi avons envie de faire en “gravure sur bois” les Saints de Bretagne. […] Ne croyez-vous pas pour les saints Vannetais d’écrire leurs noms en breton de Vannes avec quelques mots en leur honneur ?

Sainte Anne d’Auray relevez votre peuple qui est dans la souffrance.

Sainte Marie du Roncier, aie pitié de nous.

Saint Cornely de Carnac, préservez nos troupeaux du mal.

Saint Patern de Vannes, donnez-nous la pluie qu’il faut pour nos récoltes.

Ces exemples seraient à améliorer par vous s’il vous plaît. Je ne veux pas écrire un mot sans votre conseil. »

extrait de la thèse de Glenn Gouthe  thèse 2021

 

essai en couleur sur épreuve au noir :

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques

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