1930 Kerz ! premier poème publié de Xavier de Langlais – Gwalarn 23
Les poésies
Xavier de Langlais commença par publier de la poésie. C’est dans la revue Gwalarn, revue
littéraire dirigée par Roparz Hemon utilisant l’écriture K.L.T. et créée en 1925 qu’il publie son
premier poème. Il paraît assez logique qu’il publie ses premiers écrits dans la revue utilisant le
breton qu’il a appris à la Sorbonne à la fin des années 1920. La revue littéraire de Roparz
Hemon est une revue se distinguant de Dihunamb, revue plus populaire du Brehoneg biù comme l’aimait à le rappeler régulièrement Loeiz Herrieu dans ses articles du même nom. Ainsi, Xavier de Langlais, bien que Vannetais de cœur mais ayant toujours défendu l’idée d’un breton littéraire à l’écrit, publia ses premières œuvres dans Gwalarn.
Gravure sur bois de fil
Publié ensuite dans Kanou en Noz dans la revue Gwalarn 39-40 (GWA)
Kerz ! (1930)
En octobre 1930, Xavier de Langlais a déjà écrit son futur recueil Kanou en noz. Mais seul un
poème est publié : Kerz ! (« Marche ! », Gwalarn n°23, 10/1930, p.12) car Roparz Hemon estime que : « unan hepken eus ho parzonegou a hañval d’in beza dare da veza moulet. An hini diweza eo : “Kerz” » (« Un seul de vos poèmes me semble prêt à être imprimé. C’est le dernier : “Kerz” » Annexe VI, lettre du 20/08/1930)
Il introduit clairement le style littéraire et les thématiques chers à son compositeur que l’on retrouve en filigrane de ses écrits : christianisme, breton, espoir, lumière et obscurité… Le poème est un dialogue entre Dieu et un homme. L’homme perdant espoir, Dieu le pousse à aller toujours plus loin : « Kerz ! », « Marche ! ». Comme si toute sa vie, à chaque fois qu’il a besoin de se relever, Dieu est là pour le soutenir jusqu’à la fin de sa vie ou l’homme ferme les yeux et voit alors « un heol nevez », « un soleil nouveau » et atteint une autre vie, la vie éternelle. Dieu lui dit alors « Chom », « Reste ! ».
Le dialogue est une forme qu’il reprend par la suite dans sa pièce « Koroll ar Marv hag ar
Vuhez ». Mais on ne peut présenter ce poème en le dissociant du recueil qu’il publie dans
Gwalarn deux ans plus tard : Kanou en noz.
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