Feiz & Breiz ar vugale
Contribution de Xavier de Langlais à le revue :
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Feiz ha Breiz ar Vugale N°1 de 1933
Couverture : Komzit Brezonneg d’in Mammig
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Feiz ha Breiz ar Vugale N°8 de 1934
Avec 2 gravures de St Salaun
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Feiz ha Breiz ar Vugale N°25 de 1935
Couverture
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Feiz ha Breiz ar Vugale N°53 de 1938
reprise de Nevinoe
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Feiz ha Breiz ar Vugale N°6 de 1939
Le dernier numéro avec une couverture de Xavier Haas et des reprises à l’intérieur de Komzit brezonneg, P6 St Gwenolé rebaptisé St François et le loup de Goubio
non vu : 2 à 5 de 1934 les 9,13,17, 21au 24, 26 au 29, 32,33, 35 au 43, 46, 1 à 5 de 1939
1ère revue bretonne pour la jeunesse : Feiz & Breiz ar vugale
Octobre 1933, soit donc il y a 90 ans ce mois-ci : une grande nouveauté apparait dans la presse bretonne, du moins dans celle qui a pour souci l’identité culturelle, linguistique des Bretons. Il s’agit de la naissance de la première revue intégralement en breton destinée à la jeunesse. Cette revue a pour titre Feiz ha Breiz ar Vugale (Foi et Bretagne des Enfants), un vrai programme spirituel et culturel, en quelque sorte le pendant de la revue Feiz ha Breiz des adultes.
0ctobre 1933, le premier numéro de Feiz ha Breiz ar Vugale sort. La couverture est illustrée d’un dessin du graveur Xavier de Langlais montrant une petite fille demandant à sa maman de lui parler en breton «Komzit brezoneg din, mammig !». Xavier de Langlais, avec d’autres artistes, deviendra un illustrateur régulier de Feiz ha Breiz.
L’enjeu est d’importance, car toute la diffusion de Feiz ha Breiz ar Vugale dans les familles, les écoles, les patronages dépend de l’approbation de l’évêché. l’évêque de Quimper se réjouit de pouvoir contrer la presse parisienne, fut-elle catholique, car il est très attentif à tous ce qui relève de la culture et des traditions bretonnes, cette presse possède une puissance financière que n’a pas la petite revue bretonne, et qu’elle n’aura jamais. Dans le seul diocèse de Quimper et Léon, Coeurs-Vaillants, qui est un hebdomadaire, diffuse jusqu’à 5000 exemplaires.
UNE REVUE DE QUALITE CULTURELLE ET SPIRITUELLE
Feiz ha Breiz ar Vugale, malgré la modestie de ses moyens ne faillira jamais à la qualité de ses numéros successifs, ce qui devrait lui assurer le succès, et ce succès sera au rendez-vous, du moins le temps de la nouveauté, et parce qu’il se trouve un «noyau dur» de familles, d’écoles, d’instituteurs, d’institutrices et de prêtres convaincus. Il y a aussi l’indispensable recommandation de Monseigneur Duparc qui sonne comme un devoir de s’y abonner.
A son lancement, Feiz ha Breiz ar Vugale tire à 1500 exemplaires, parfois 2000, et a aussitôt un lectorat dans les familles, les écoles estimées entre 3000 et 4000 personnes. C’est peu à l’échelle de la Bretagne bretonnante, mais des chiffres qui font espérer un bel avenir. La revue va ainsi tenir six ans, et sortir 62 numéros.
En six ans, le breton a considérablement reculé, et le lectorat en breton diminue.
En 1937, la revue change de format, et ressemble davantage à un petit journal, mais a aussi considérablement réduit ses pages, Au printemps 1939 paraît le dernier numéro qui est un «SOS» : «Feiz ha Breiz ar Vugale a zo warnez mervel» (est sur le point de mourir), cet appel ne sera pas entendu.
Après cet arrêt Herry Caouissin projette déjà le lancement d’un journal, d’un illustré comme on disait à l’époque, sur le modèle de Coeurs-Vaillants. Ce sera OLOLÊ, un journal en français pour toucher un plus grand nombre de lecteurs.
Aujourd’hui, une collection complète de Feiz ha Breiz ar Vugale est introuvable, une partie des numéros est consultable en ligne, sur Gallica ou encore via ce lien.
SOURCES :
Article Octobre 2023 du site Ar Gedour pour les 90 ans de la sortie en octobre 1933 de la revue Feiz ha Breiz ar Vugale
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